Estraël possède toutes les qualités d'un héros épique. L'héroïne est une éternelle philanthrope, serviable, téméraire, brave et énergique. Elle se montre imposante et responsable et ce, pour le bien de son peuple et de son espèce. La demoiselle n'est pas spécialement patriote et au contraire, elle prône l'ouverture aux autres royaumes, mais elle tient énormément à ses confrères et veut le meilleur pour eux. La protagoniste est donc vive, expansive et généreuse, une ouverture à l'autre très présente mais elle garde une certaine prestance et se montre autoritaire et impartiale quand il le faut. C'est quelqu'un d'intelligent et de stratégique … Du moins, à sa manière.

Malheureusement, Estraël n'est pas l'icône même du héros épique, avec ses qualités innombrables et ses faux défauts. Non, la jeune fille n'est pas agréable à vivre. Effectivement, celle-ci se trouve susceptible, impossible de lui dire quoique ce soit sans qu'elle le prenne mal. Estraël n'en fait qu'à sa tête et ne supportera qu'on aille à l'encontre de ses idées. De toute façon, c'est Madame Je-sais-tout. Le problème, c'est que la plupart de ses choix sont irréfléchis : la magicienne est impulsive et insouciante, ce qui lui amène à faire des gaffes monumentales. Elle a ce côté un peu lent d'esprit et naïf qui lui donne envie de lui foutre des baffes. Oui, Estraël a beau avoir nombreuses qualités, un pouvoir irréprochable et une force incroyable, il lui manque ce côté sage. Colérique de nature, la jeune femme manque de maturité à son âge et ce, par manque d'expérience.

Il est vrai que sa place haut-gradée ne lui a jamais permis de découvrir les tristes facettes du monde si ce n'est que du haut de son siège du Conseil. Du coup, Estraël est, malgré son amour pour les autres, matérialiste, ne vivant qu'à travers les plaisirs. C'est donc une libertine assumée, un brin nymphomane, sans oublier sa passion pour les bijoux, l'alcool ainsi que les bons bistrots des grandes villes du Royaume.

Esraël, une très belle femme aux allures légères mais imposantes. La nature lui a donné ce corps de femme à la fois pulpeux et élancé teintée d'une peau laiteuse. On peut apercevoir quelques grains de beautés sur le dos et de fin très blancs sur les fesses et les seins qui lui accorde un charme particulier. Le demoiselle reste assez musclée et élancée. En effet, son ventre dessiné par ses abdos, ses épaules sont larges et ses cuisses corpulentes sont fermes.

Ses longs cheveux d'or tombent jusqu'à ses reins. Ses reins sont d'un bleu azur saisissant. Ses lèvres sont fines, ses sourcils sont travaillés, ses pommettes sont roses et son nez est imposant mais laisse le visage harmonieux. Ses oreilles ont la curieuse particularité d'être petites.

Quant à la plupart de ses tenues, Estraël ne choisit que des tenues légères et coûteuses. La jeune femme aime la soie, le satin et le coton, ses robes sont alors souvent blanches et transparentes. Au cas où, Estraël possède dans son armoire d’armurerie une puissante cuirasse en fer forgé. Il est aussi impossible de voir Estraël sans ses précieux bijoux dorées. Croqueuse de diamant, la demoiselle est aussi très coquette et porte toujours des bracelets, bagues, colliers et boucles d'oreille.

Jadis, Estraël était promise à un grand magicien. Une alliance que ses parents tenaient à cœur, permettant à eux de grimper sur l'échelle sociale. Elle avait quinze ans quand le mariage fut annoncé. A cet âge là, Estraël commençait à peine à s'intéresser aux garçons. Et là voilà marié à un homme d'une quarantaine d'année. Il était très prisé, beaucoup voulurent que leurs filles se marièrent avec cet homme. Il était grand, beau, fort et intelligent. Ce magicien très respecté semblait avoir un faible pour les jeunes filles pubères. Et Estraël fut choisit, sans même avoir le droit de donner son opinion. Elle était belle, elle était jeune, il fut conquit. Quelques semaines eurent passées, la voilà déjà la bague au doigt.

Cet amour, elle n'en voulait pas. Estraël était une demoiselle remplie de rêves épiques et héroïques, indépendante et puissante. Depuis son plus jeune âge, l'héroïne était doté d'un très fort tempérament s’apparentant au caractère d'un héros-type.  Depuis son mariage forcé, Estraël se métamorphosa : un sourire triste permanent, silencieuse et sage. S'en fut suivie d'une longue dépression, un renfermement qu'elle jouit dans l'apprentissage de son pouvoir, dernier fragment de liberté et dans la lecture. A l'âge de dix huit ans, cette profonde tristesse se transforma en une haine abyssale. Ce fut la rébellion qui se manifesta de part une relation très tendue et froide avec son homme puis par la luxure. Estraël prit très vite goût au gain et à l'érotisme. La demoiselle fut connue pour ses grandes soirées d'orgies dont elle ne pouvait plus s'en passer. Ce n'était que dans ces moments qu'Estraël se sentait vivante, puissante et comblée d'amour. Une chance pour son mari un membre du Conseil, Estraël évita la mauvaise réputation. Au contraire, les gens l'aimaient comme elle les aimait. Les langues de vipère étaient bien là, mais ne portait aucun préjudice. Son homme le savait, il était conscient de la souffrance de sa femme. Mais cela allait lui passer, ce n'était qu'une crise.

Ce ne fut qu'à son vingt-deuxième anniversaire qu'Estraël s'adoucit. Voilà que cet amour fleurit. Sans aucune raison apparente si ce ne fut que la maturité naissante de la protagoniste. Ce fut comme dans un compte de fée, une véritable passion. Estraël regrettait tout ses choix, ses colères, ses tristesses, elle devînt folle amoureuse de cet homme qu'elle avait pourtant tant haït. Un déclic avait dû se faire. Oui, ce soir là, lorsqu'il devait accomplir sont devoir conjugal et que pour la énième fois Estraël se refusait à lui. Cet fois-ci, le membre du Conseil ne la viola pas. Il l'embrassa sur le front et s'endormit de son côté. Par la suite, il se montra plus distant. En effet, ce fut à ce moment-là qu'Estraël se remit en question et l'aima.

Ils s'apprirent à se connaître, puis à s'aimer. A tout d'eux goûter au véritable amour. La relation fut très passionnel, puis Estraël apprit que son homme la trompa et d'autres péripéties dans cette optique-là qui renforça le couple.

Mais dans toutes tragédies, une fin malheureuse s'imposa. Ce fut d'une façon cabalistique et injuste que l'amour de sa vie perdit vie dans une ruelle piteuse dans une ville du Royaume. Une nouvelle rage encore plus forte que la précédente et ce sentiment d'injustice intense envahit Estraël. Ce fut de longs jours, de longues semaines, de longues mois de tristesse, encore une fois. Enfin, la veuve apprit qu'elle remplaçait son mari, ayant les mêmes compétences et intelligence que lui. C'était un homme de goût qui savait reconnaître les grandes femmes. Depuis ce jour, Estraël se jura de retrouver les coupables et de les torturer de ses propres mains. La jeune femme retrouva son énergie d'antan et replongea dans ses vices délectables. L'alcool et le sexe, il n'y avait rien de mieux de toute façon pour oublier ce malheur.