Flammea n'est pas ce que l'on peut qualifier d'être "foncièrement mauvais". Certes, il est loin d'être parfait ou d'incarner la gentillesse, mais il a quand même quelques qualités, en dépit de tout ses défauts. Elles ne sont pas sociales ceci dit, ce qui ne facilite pas vraiment son l'approche et l'établissement d'une relation saine.
D'une nature particulièrement individualiste, on pourrait presque le qualifier d'égoïste. Ce n'est pas qu'il n'aime pas partager ce qu'il possède, c'est qu'il n'y pense pas. Ça ne lui vient pas à l'idée d'aider. Il est du genre à ne pas réagir en apercevant quelqu'un en difficulté. A poursuivre son chemin, sans un regard en arrière. Il privilégie toujours sa propre survie à celle des autres. Sa vie est plus importante que celle d'un inconnu, aussi illustre puisse-t-il être.
On a qu'une seule vie et il faut en prendre soin c'est par cette phrase qu'il justifie son comportement.

On pourrait aussi dire qu'il est paranoïaque. Il voit le mal partout, et peut interpréter un simple regard comme une menace cachée. Il se méfie des gens, car il ne fait aucun doute que ce sont eux qui causeront sa perte, il en est intimement persuadé. C'est donc tout naturellement qu'il a appris quelques mouvement de base pour se défendre. Rien de franchement impressionnant, mais c'est suffisant pour gagner  se libérer de l'emprise d'un éventuel agresseur. Lui laissant juste ce qu'il faut de temps pour prendre ses jambes à son cou.
Flammea n'est pas courageux, parce qu'il n'a pas peur. Il n'est pas non plus lâche, il ne s'enfuit pas dès qu'il croit apercevoir une ombre. Au contraire, il est plutôt du genre à s'énerver et à foncer comme une tête brûlée. Il ne réfléchit pas beaucoup avant d'agir et ça lui porte souvent préjudice. Il s'enflamme vite, et réponds aux provocations avant d'avoir eu le temps de s'en rendre compte. Il est fier et n'aime pas se voir piétiné impunément par le premier venu.
Il faut bien garder à l'esprit que si sa vie est menacée, il n'hésitera pas un seul instant à passer à l'ennemi pour la préserver. Dénué de toute forme de loyauté il ne jure que par la victoire et la réussite et préfère largement passer pour un vendu plutôt que de voir ses espoirs d'avenir s'arrêter là, brutalement. Un opportuniste jusqu'au bout des ongles.

Il considère tout être vivant comme inférieur à lui-même, de manière tout à fait automatique. Il est plein de préjugés et n'hésitera pas un seul instant à juger quelqu'un sur son physique. Il n'a de considération que pour son propre reflet puisque, de toute façon, les autres sont tous ennuyeux à mourir.
C'est une vraie langue de vipère doublée d'une commère qui adore répandre des rumeurs et découvrir des secrets. Il n'est pas franc, au contraire c'est un menteur de première, mais il aime faire du mal à ceux qui le dérangent, que ce soit au quotidien ou juste parce qu'il a été bousculé dans la rue.
Autrement, tant que vous n'entrez pas dans son champ de vision ou que vous ne lui adressez pas la parole, ilne vous arrivera rien de plus que de croiser son regard hautain.

Malgré tout, Flammea a quelques bons côtés. C'est une personne très investie dans son travail qui ne fait jamais les choses à moitié. Il n'est pas du genre à apprécier la demi-mesure et ça se sent dans son hygiène de vie. Pour les rares fois où il acceptera de venir en aide, on peut compter sur lui, bien qu'il s'agisse de privilèges qu'on ne lui verra pas souvent accorder.
Outre son caractère colérique, c'est un homme de nature plutôt calme. Il est cultivé et très à cheval sur les bonnes manières.
Avec ses dames il sait se montrer romantique et attentionné, même si flirter n'est pas un passe-temps qu'il apprécie particulièrement.
Vous l'aurez compris, c'est un bon convive mais pas un ami très aimable.

La chose qu'on notera tout de suite en apercevant Flammea, c'est la prédominance de blanc. Aussi bien sur ses vêtements que sur sa peau. Le blanc est symbole de pureté dit-on. Mais quand c'est Flam' qui le porte, ce n'est pas la première interprétation qui nous vient à l'esprit.
Il a de longs cheveux argentés et lisses, qui s'arrêtent en bas de son dos, toujours noués avec un ruban de satin noir.

EN COURS

Tout à un début et une fin. Le monde est ainsi fait. Il a un jour commencé, et se terminera forcément. Nul n'est capable de dire quand, avec exactitude, mais tous s'accordent à dire que la vie ne peut pas durer éternellement. Car l'existence en elle même est une forme de souffrance et, tout comme le bonheur, elle est éphémère. L'être humain souffre toute sa vie. A la naissance, son corps à peine formé est maltraité. Pendant l'enfance, il doit faire d'immenses efforts pour apprendre, répéter, enregistrer ce que son entourage considère comme "bien" et "mal". A l’adolescence, l'être humain se rend compte que le monde n'est ni tout noir, ni tout blanc. Il est nuancé, plein de variantes. Son ouverture au monde, est aussi une source de peines. Adulte, il cherche sa place auprès des autres, cherche la sienne au fond de son cœur. Jusqu'à sa mort, l'être humain n'aura cessé d'être tourmenté, par sa propre capacité à penser. Qui l'aura fait douter de lui de manière innombrable. Mais aussi à cause de son environnement et de ses pairs, même si ce n'est pas toujours délibéré.

Ainsi, l'homme est un poison pour lui-même.

A l'origine, Flammea n'était pas le fils d'un noble. Il n'était pas le fruit d'une union bénie par le mariage. Il n'était pas non plus riche, influent ni-même important.
Non.
Il était un accident. Un enfant non désiré. L'engeance d'une prostituée mal protégée et d'un client pas très intéressé par un, après. Il passa ainsi, 8 mois et quelques jours, dans le ventre de sa génitrice qu'il n'aura jamais connue. Elle le nourrissait, parce qu'il fallait qu'elle mange. Leurs rapports n'étaient pas cordiaux. C'étaient ceux d'un parasite et de son hôte mourant. Une relation à sens unique, à la fin si prévisible.
Flam' naquit. Il eut la grande chance se d'arriver en parfaite santé, du moins, pour l'époque. Il avait ses bras et ses jambes, tous ses doigts. A partir de là, on estimait qu'il allait bien. Il ne présentait pas non plus d'anomalie, de grosseur ou de tâche particulière. Sa peau était d'un blanc irréprochable. Tout comme ses cheveux aux reflets argentés, des yeux pourpres, tout était pour ainsi dire, bien à sa place.
Ainsi, à peine expulsé par celle qui avait passé presque un an de sa vie à le concevoir, il fut abandonné sur le parvis d'une église, avec un semblant de couverture toute usée,  en une chaude soirée d'été.